Dolorès

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Dolorès

… Des coups de feu, des chiens aux abois, des branches qui craquent… Et elle débouche soudainement là devant moi sur un sentier presque confidentiel. A bout de souffle. Elle sait qu’avec moi elle ne craint rien. Mieux ! Elle peut reprendre son souffle avant de disparaitre pour sauver sa peau et peut-être son faon qu’elle a laissé là-haut, le temps de faire diversion…

… Il a fui son pays ou ce qu’il en reste. On lui a dit que de l’autre côté de la mer, ou de la frontière, ça ira mieux. Pour lui, rien n’est si sûr. Il sait bien qu’ils ne peuvent pas accueillir toute la misère du monde. Oui mais ! Cette misère du monde, ils l’ont quand même laissée s’installer… Il ne pourra jamais revenir chez lui. Qui n’est plus chez lui. Le voilà chez nous. Comme mon copain d’école qui était venu d’ailleurs, et qui – je l’ai appris beaucoup plus tard – a finalement passé sa vie à faire l’école aux enfants d’ici…

… C’est en écoutant cette voix  de Dolorès O’Riordan, chanteuse du groupe de rock irlandais The Cranberries, et partie récemment, que m’est venue l’écriture de ce billet. Voix, que les critiques artistiques ont pu qualifier de rageuse, fragile, angélique… À vous de choisir ! Merci Dolorès…

 Photo : banquise au Canada © Samuel Blanc

 

  1.  » Cette misère du monde ils l’ont quand même laissée s’installer « …
    Et « ILS » continuent allègrement !

  2. Je ne comprends pas bien l’association entre le monde animal et le monde des humains…Soit!
    Mais aussi je vois des parents quelquefois plus attentionnés à leur animal domestique qu’à leurs enfants…!
    Sur le fond, effectivement « on »- c’est-à-dire « nous »- a laissé s’installer la misère du monde et on est devant le quasi irréparable. On entend les intentions, les discours, les promesses, mais qui convainquent-ils? Tant qu’on est dans le formatage « Dominants/Dominés », le poids de l’histoire en plus…Commençons à partager à notre petite échelle d’homme et citoyen.

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