Sur coin de table, un jeune cadre dynamique costard-cravate. Il ingurgite ses haricots verts sans en voir la couleur -c’est peut-être sa chance !-, sa fourchette obligée de faire le tour de son écran plat pour assurer la mise en bouche. Je viens de comprendre l’utilité d’un écran plat : il permet de mettre à la fois un écran et un plat sur une table trop petite. Ce garçon a meilleure mine que ses haricots verts, certainement pas des mange-tout qu’il laissera dans on assiette. On lui a servi de la boîte… Et dans quelques minutes, ce sera la fin des haricots ! Juste le temps pour lui de régler l’addition en tapant un code secret dans la petite boîte pour vite regagner celle, plus grande où il travaille au secret. Pour ce qui est des mises en boîte, on n’en manque pas : boîte à conserves, à courriels, à gants, à outils, à vitesse, à musique, à fric ; boîte à sardines, à couture, à fringues, à idées, à lettres, à bijoux, à élites, à onglet, à malices … La boîte de nuit, elle, insupporte ma boîte crânienne autant que la boîte de légumes mon jardin. Quant à la boîte de Pandore, c’est une vieille histoire ! Pour se venger de Prométhée qui vola le feu aux dieux pour le donner aux hommes, Zeus lui envoya, comme mise en boîte, la belle Pandore… Pour notre malheur, elle commit l’erreur fatale, elle aussi, de délocaliser sa boîte…
Photo : lion de mer de Nouvelle-Zélande © Samuel Blanc
https://youtu.be/8r0wuPoUuiE
Ben oui… je boite un peu.