Un âne, oui ! Un bœuf, pas sûr !

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Un âne, oui ! Un bœuf, pas sûr !

Il y avait bien un âne, cette nuit-là à la crèche ! On l’a tellement dénigré pour ses grandes oreilles, humilié d’un bonnet ridicule, envoyé au piquet pour ânonner sa leçon, que le Bon Dieu lui devait une place de choix dans le protocole. Un âne, oui ! Mais un bœuf. Non ! C’était une vache. Souffrez que je vous en donne les principales raisons.
D’abord ! Une vache est la première à regagner l’étable le soir surtout lorsque le temps est lourd et que s’annonce une nuit agitée, comme le fut cette nuit-là.
Ensuite, elle supporte bien un âne à ses côtés. Ce qui n’est pas forcément le cas du bœuf dont la queue de surcroît manque de délicatesse pour chasser les mouches.
Puis, u
ne vache -c’est connu !- ça souffle moins fort qu’un bœuf. Et cette nuit-là, le petit, il avait besoin d’un souffle léger et qui ne sente pas trop mauvais.
Une vache ça s’y connaît en petits : elle les lèche de sa langue râpeuse, les fait rire à mettre sa langue dans son nez ; et elle sait oublier, sans les ruminer, les vacheries que vous font les gens.
Autre raison -la cinquième au moins- dans les situations difficiles seule la vache sait prendre le taureau par les cornes : car le mari de la vache c’est le taureau et non pas le bœuf qui, lui, est castré.
Enfin, et bien qu’elle ait pu me faire courir dans la montagne lorsque j’étais enfant, c’est mon animal préféré, comme elle le fut de mon grand-père, Joseph justement.
Et si vous rajoutez à cela qu’une vache ça ne recule jamais, ça ne se perd pas dans le brouillard, et ça sait garder un secret, vous aurez alors toutes les raisons de passer un Bon Noël, que je vous souhaite, en grande simplicité !

Je vous retrouve avec plaisir -mardis fériés obligent- le 8 janvier 2019. Bonnes fêtes familiales.

Photo : lumières à Bunifazziu © Samuel Blanc

  1. Oh, la vache !!! Les souvenirs de « Noiraude », « Blanchette », « Fauvette », « Rosette », etc…me reviennent. Bien sages ces vaches! Utiles et nourricières.
    Bon Noël!

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