Après moi le déluge

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Après moi le déluge

Voilà que je me réveille en sursaut !… Et pour cause ! Je viens de passer quarante jours et quarante nuits dans l’arche de Noé… La pluie vient de s’arrêter. Nous attendons la décrue pour que la terre ferme apparaisse : une colombe lâchée par Noé est revenue avec un rameau d’olivier dans le bec… L’arche, d’après le GPS de bord, va se poser sur les Mont Ararat, tandis qu’un arc-en-ciel fait à nouveau le lien entre la terre et le ciel … Quel choc ! J’apprends alors, qu’en quarante ans (encore le chiffre 40 !) nous avons perdu 58% de la population animale dont l’homme fait partie : est-il besoin de le rappeler ? Une espèce animale et de plante disparait toutes les vingt minutes (six, le temps de ce billet !) … Rythme mille fois plus important que celui constaté lors des 10 millions d’années passées et accéléré par le fait du changement climatique, de la pollution, de la déforestation, des activités humaines… J’étais bien dans mon arche de rêve : confort minimum, bouffe pas terrible, mais nous vivions en paix ; les espèces se respectaient. C’était une barge sans mât de 137 m de long, avec un déplacement de 22000 tonnes ce qui représente la moitié du Titanic. Certes, l’arche a été construite par un amateur, Noé. Mais lorsque j’ai appris que le Titanic le fut par des professionnels… ! J’ai eu comme un coup au moral. Et puis zut ! Après moi le déluge…

Photo : iceberg au Groenland © Samuel Blanc

  1. Oui… C’est ce que ne se disent même pas nos « Grands de ce monde », persuadés de détenir la vérité. Le « Marché » a toujours raison, et ma foi il compensera, la disparition des espèces animales et végétales, grâce à l’avènement du transhumanisme. Nous en discernons les prémisses… connectés. Non ! Cette fois-ci, le Titanic Terre ne coulera pas ! Nos docteurs Folamour en sont convaincus !

  2. Au fond il n’y a peut-être pas de chose plus triste à constater, qu’au rythme où nous allons, si nous devions demain construire une nouvelle Arche de Noé, il suffirait de lui donner la taille d’une barque, tant nous avons détruit.

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