Coloquinte

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Coloquinte

« Bougres d’extrait de crétins des Alpes ; concentré de moules à gaufres ; cercopithèque ; chenapan ; cloporte ; coléoptère ; canaille ; coloquinte »
Oui ! Monsieur le capitaine Haddock, on vous aura reconnu ! Je me sens visé par le « bougre d’extrait de crétin des Alpes » qui sent la liqueur locale alpine, si délicieuse au sommet, avant la sieste.
Non, je m’arrête sur coloquinte. Ce mot me plaît pour l’oreille. Une sonorité sans pareil : coloquinte ! Eh oui ! Ça compte en français, la sonorité : autant que l’orthographe.
La coloquinte. Espèce de coloquinte ! De la famille des cucurbitacées –ça sonne également cucurbitacées ! – c’est une courge un peu spéciale, mais une courge. Je comprends maintenant pourquoi Haddock, plutôt que de m’invectiver inélégamment de courge, me traitât de coloquinte ; et sans herbicide dans le traitement, dirait Monsanto. Effet garanti ! Depuis que je ne me traite plus de courge quand je me tape sur les doigts, je prends confiance, telle une espèce de cucurbitacées. Cétacé  inutile de se cucurbiter l’esprit…comme ça ! Voyons !
Non mais !… Voilà qu’un cercopithèque alias billettiste monopolise deux minutes d’antenne sur une radio pour le moins sérieuse justifiant le « C » de RCF Isère. « C » comme sérieuse, voilà qui n’est pas sérieux !  Avec un C, comme cercopithèque…
Allez ! J’arrête de faire le coloquinte, qui comme courge n’a pas de masculin. Une courge, concentrée dans un moulin à gaufres, gratinée à l’extrait de crétin des Alpes, je peux vous dire que ça vous fait un bachi-bouzouk du tonnerre de Brest. Mille milliards de mille sabords !

Photo : lions de mer de Nouvelle-Zélande © Samuel Blanc

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