Ils ont déposé au tarmac de la conférence du climat, leurs berlines, leurs hélicos, leurs zincs… Non mais ! Je rêve… Le président est à pied : remisé le scooter Citystar 125 RS. Vladimir Vladimirovitch déboule en troïka, une trois chevaux, traction avant. Barack Hussein patine en rollers du Minesota, sa jeep Grand Cherokee à la vidange. L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani porte maillot du PSG. Ólafur Ragnar Grímsson, nous arrive d’Islande à ski à roulettes, loin derrière Martin Fourcade. L’honorable David Ige, gouverneur d’Hawaï, surfe la vague dans le sillage de Xi Jinping. Sir Jeremiah Mateparae, déambule de Nouvelle-Zélande en haka, plus précisément le haka kamaté…les bleus. Bachar el Assez, est empêché : il est au gnouf, parfois appelé trou ; sans rapport avec l’ozone.

Les services de sécurité français sont atteints de trichotillomanie sévère, trouble caractérisé par un arrachage compulsif des cheveux. Certes, il faut protéger les grands de ce monde qui nous font un monde pourtant pas si grand et qu’on aimerait, nous, protéger. Certes, la COP 20 à Lima vite oubliée, il faut assurer le succès de la COP 21, même si trop de pollueurs patentés seront autorisés, eux, à déployer sans vergogne leurs banderoles publicitaires …

Mais voilà que dans mon rêve… ! Invité surprise-tiré au sort, il monte à la tribune Onuso-Parisienne. Dans son accent dauphinois gratiné au génépi du Taillefer, il formule le vœu pieux que les chefs d’Etat soient, pour une fois peut-être, libres et courageux ; que la COP 21 n’accouche pas d’une souris ! C’est tellement élégant une souris, même si à la fin de l’histoire elle se fait toujours croquer. La planète a déclenché le chrono : elle en a marre d’écoper. La Cop est pleine !

Photo : sur les routes de Hongrie © Samuel Blanc