« Je viens du ciel… et les étoiles entre elles ne parlent que de ça. » Elles se demandent si elles vont guider longtemps encore un homme qui représentant une seule des huit millions d’espèces au moins présentes sur la Terre, est bien la seule dont les dégâts constituent un risque réel pour la planète et la vie… Un « homo, loin du sapiens » qui manque collectivement d’audace pour porter assistance à ses congénères dans la misère, à sa porte même, chaque nuit glaciale. Et dans le même temps, s’autorise à faire payer aux autres les richesses que la planète lui offre gratuitement. Elles se demandent entre elles, là-haut, comment le prendre par la peau des fesses une bonne fois, et le contraindre à organiser une terre plus accueillante pour ceux qui cherchent un peu de paix en fuyant leurs pays ravagés par la terreur qu’il y a lui-même peut-être organisée. Elles tentent- les étoiles – de réchauffer Alep, martyre en Syrie. Mais elles craignent que, pour ce Noël encore, « il n’y ait pas de place pour eux à l’hôtellerie ». Elles sont horrifiées d’entendre ce constat à l’ONU, tribune de notre impuissance organisée, dans la bouche de notre représentant : « Cette tragédie est le résultat de la sauvagerie des uns, de la complicité active et du cynisme absolu des autres, mais aussi de beaucoup de lâcheté, et d’indifférence de la communauté internationale… » Puissent les étoiles nous envoyer la lumière que, malgré ma honte et un peu de colère, je souhaite encore pour ma planète en souffrance, et ses bonnes volontés ! Pardonnez-moi ! Je viens du ciel… et les étoiles entre elles ne parlent que de ça…

Photo : goéland au Kamtchatka © Samuel Blanc