Je ne sais pas ce qu’est devenu mon copain Norbert. Nous étions ensemble en CM1. Un jour que nous jouions à cavalier-perché dans la cour de récré, il m’avait involontairement projeté à terre. Double punition : une paire de claques de notre instit qui n’y allait pas de main morte, et un coude cassé dont je porte encore d’infimes séquelles. Norbert qui s’était dénoncé, avait été renvoyé chez lui, à quelques jours des grandes vacances. J’ai appris des années plus tard, qu’il exerçait sa passion de chansonnier dans les cafés-théâtres parisiens, jonglant des mots et de sa guitare. Il faut dire que notre langue française s’y prête à merveille. Aussi, pour une reprise en douceur après ce pont de la Pentecôte, voici un petit florilège dont la langue française a le secret… … Bison Futé ce week-end parlait d’un embarras de véhicules sur les routes. Traduction : il y en avait trop ! Par contre, tous ceux qui ont un embarras d’argent auront vite compris, avec le même embarras, qu’ils n’en ont pas assez… J’entendais un diplomate nous expliquer les risques d’embrasement aux quatre coins de la terre. Quand on sait qu’elle est ronde !, ça vous en bouche un coin surtout quand vous avez la tête au carré… On peut même essuyer un affront en voulant laver une injure. Et votre patron vous remercier pour avoir mal fait votre travail… Le pire advient dans le village, lorsque le bruit transpire avant que d’avoir couru : pour avoir de l’argent devant lui, mon voisin l’avait mis de côté… Quant à conclure à la fin du débat que les avis sont partagés alors que personne n’a partagé l’avis de l’autre… c’est un classique du genre…Bonne fête Norbert !

Photo : manchot, empereurRussie © Samuel Blanc