Un cheveu dans la soupe

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Un cheveu dans la soupe

Et dire qu’il suffit d’un cheveu, dans la soupe, pour qu’on ne la mange point ! On peut encore -surtout si l’on est invité- avaler le cheveu sans en faire un plat ! On avale bien une huitre sans se faire remarquer.
On peut également  le prendre avec des pincettes, si la soupe est chaude et un brin susceptible.
Ou enfin ne pas se prendre la tête pour un seul cheveu quand 99 autres par jour se font la malle : et c’est une moyenne !
Je suis à mes pensées -lisant le canard- lorsque je sens mes cheveux, électrifiés, se dresser soudain sur ma tête !
Pas possible ! Le directeur de l’informatique à l’UNEDIC, haut responsable de la lutte contre la fraude, se fait bêtement pincer. En charge du fichier central des chômeurs… Il fraude. En plus de son salaire, il touche pendant 14 mois une indemnité chômage de 4 982,30€. Il va alors bénéficier d’une rupture conventionnelle qui maquille un licenciement, lui ouvrant 160 000 € d’indemnités de rupture de contrat. L’Unedic, association chargée par délégation de service de la gestion de l’assurance chômage en France, refuse même, dans sa grande transparence, de préciser si on lui a demandé de rembourser les sommes volées.
Par contre -cheveu sur la soupe ! -l’informaticien qui a découvert le pot aux roses et lancé l’alerte, se fait virer comme un malpropre : aucune indemnité au motif de n’avoir pas fait de demande de consultation du fichier à ses supérieurs. Il plaide en ce moment sa cause devant les prud’hommes.

Et vous voulez me faire avaler un cheveu dans la soupe !

Photo : morses, Spitzberg ©  Samuel Blanc

  1. Ce genre d’histoire -de plus en plus courante- est difficile à avaler. Plus qu’un cheveu sur la soupe. Pour moi, ce serait plutôt une soupe à la grimace… qui passe très mal ! De plus en plus mal ! Un peu comme avaler une couleuvre ! Une de plus ?

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