Je connaissais de Marc Aurèle cette citation : « fais chacun de tes actes comme si c’était le dernier ». Elle me revient souvent en mémoire lors de moments d’émerveillement devant un enfant heureux, un paysage en arc en ciel, un chant d’oiseau sous la pluie… comme une invitation à ne rien laisser passer de la vie par désinvolture ou inattention.
Elle s’impose également comme une maxime de bon conseil lorsque le moment de doute, d’agacement vient perturber mes projets, mes envies. M’ouvrant les yeux, au passage, sur les situations bien plus périlleuses et difficiles vécues par d’autres que moi dans la maladie, la séparation, l’inquiétude pour demain.
Je suis allé me documenter sur ce Marc Aurèle. Philosophe stoïcien du II° siècle, mais également empereur romain. Je m’étais imaginé un modèle de vertu…et voilà un guerrier à la main de fer, impitoyable avec ses ennemis et souvent les siens qui me parait tout à coup bien loin de la sagesse qu’il prône dans ses célèbres maximes. Pourtant nous avons là quelques réflexions pleines d’à propos qui ont franchi les siècles. Comme :
Savoir dire au revoir avec application comme si c’était la dernière fois.
Laisser une parole ultime qui aurait la vertu d’être lumineuse. 
Accomplir un acte gratuit tellement simple qu’il en est universel.
Et voilà qu’en feuilletant quelques autres pensées de Marc Aurèle, je suis tombé sur l’une d’elles. Je ne lui avais jamais prêté attention : « Mon Dieu, donne-moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux. »
Vaste programme ! pour cette journée que je vous souhaite bonne.

Photo : macareux moine, Ecosse © Samuel Blanc