Agios

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Agios

Deux euros 84 ! C’est la somme que je dois à ma banque au titre d’agios ! Je me permets de préciser que les agios sont décrits comme : « l’ensemble des frais qui grèvent une opération bancaire ». Plus prosaïquement dit : c’est ce que tu dois à ta banque pour cause de fins de mois difficiles, et de plus en plus tôt dans le mois… Par contre, lorsque nos impôts servent à renflouer les banques, et sans nous demander notre avis… je ne sais pas trop comme ça s’appelle ! Agios : je trouve le mot très charmeur, à la consonance mélodieusement transalpine en ce qu’elle évoque à chaque fois dans mon esprit un adagio. L’Adagio d’Albinoni évidemment. Du moins je l’ai toujours appelé ainsi, jusqu’au jour où j’apprends que ce fameux adagio en sol mineur n’est pas d’Albinoni ! Il est de Remo Giazotto. Ce qui me permet de penser qu’Albinoni va devoir pas mal d’agios à Giazotto… Bref ! Rendons à Jules ce qui est à César, et profitons de ce billet à la modeste prétention musicale pour rendre à Remo Giazotto, son fameux adagio… Au fait ! Aux dires des mélomanes, « adagio » viendrait de l’italien « ad-agio » (en deux mots) et signifie « à l’aise » : qualifiant au passage une œuvre musicale au tempo lent compris entre 56 et 76 pulsations par minute : comme les miennes au repos. Grâce à cet Adagio, me voici de plus en plus « à l’aise » avec mes agios qui n’ont plus aucune incidence sur mon ancienne tachycardie passagère lorsque j’en apprenais le montant. Merci ! Signore Remo Giazotto ! Vous fûtes un grand admirateur d’Albinoni au point de choisir de rester dans l’anonymat. Ça méritait bien quelques adagios, piano, ma non troppo… Deux euros quatre vingt quatre ! Ben voyons !

Photo : lions de mer de Steller, Extrême-Orient russe © Samuel Blanc

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