C’est si bon

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C’est si bon

C’est si bon ! Le lever du jour, en forêt, et dans une heure le lever des couleurs : j’aime l’automne qui est pour moi la palette d’un printemps de l’hiver. J’ai abrégé ma nuit, tellement indispensable pour réparer mes cicatrices de voir un monde aussi cruel envers les plus faibles, pour soulager mon souci auprès des miens à la santé défaillante, à l’horizon maussade, ou au départ imminent.

C’est si bon ! D’être en vie. Le jour se lève, le soleil darde déjà ses rayons sur la montagne qui, chez nous, se sert en premier.

C’est si bon ! Au prix d’un déhanché à faire pâlir l’ami Luis à la trompette, je me surprends à alléger mes pas : je ne marche plus, je swingue. Je charge mon mental de garder le rythme quand le physique ne suivra plus. C’est fou comme l’air cuivré de la trompette est beau pour une sonnerie au soleil. Les arbres, qui apprécient la musique comme chacun sait, le chevreuil qui m’épie depuis un moment et même le hibou et la chouette, bien qu’ils n’aient rien à voir entre eux, s’accordent à laisser filtrer une lumière diaphane qui se fait déjà chaleur apaisante. C’est si bon !

Plein les bottes hier soir. Plein les poumons ce matin : vive la nuit réparatrice qui nous ouvre le jour. Je voudrais être trompettiste, poète, aquarelliste ! Heureux ! Tout simplement comme un merci à la vie. C’est si bon !

Photo : Vindstad, archipel des Lofoten © Samuel Blanc

  1. C’est si bon cette belle humeur de Pierre ! Ce matin, c’est pas Louis Amstrong qui a réveillé mon swing vital, mais Django (Reinhardt) et ce soir, je vais aller écouter sur le terres de Pierre en Chartreuse le swing des cerfs bramant d’amour !

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