Le p’tit cheval blanc

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Le p’tit cheval blanc

Je l’ai entendu arriver dans la prairie avant même de le voir émerger de la brume que le soleil levant commençait seulement à dissiper. Il s’est approché de moi en limite de son parc : superbe cheval blanc venu me saluer au détour d’une balade matinale. Lui caressant le museau tout chaud, j’ai réalisé subitement, qu’à part sur les principes, je n’avais jamais monté un cheval, à défaut de monter facilement sur mes grands chevaux… Et d’emprunter à Vincent Roca, brillant chevaucheur de mots radiophoniques, sa définition du cheval : « le cheval est un mammifère ongulé, et parfois, malheureusement, engueulé ; on dit alors qu’il est monté par un bourrin…» Et d’ajouter : « Pour bien monter à cheval, il faut avoir le sens de l’équidé.».
Cheval, nous vient du latin « caballus », « caval » au Moyen-Âge pour désigner un bidet par opposition au latin « equus », cheval de parade.
C’est en fait le grec « ippos » qui donnera la souche du mot cheval comme dans hippique, hippisme.
Philippe signifie bien « celui qui aime les chevaux ». Quant à Hippolyte, un de mes amis au prénom plutôt rare, il est celui qui « délie les chevaux »…
Je l’aurai bien délié pour poursuivre avec lui mon chemin. Me voyant rechausser mon sac à dos, il m’a gratifié d’un hennissement cordial comme pour me confirmer qu’il serait là lorsque je redescendrai du sommet. Une rencontre comme on les aime : P’tit cheval blanc, à la « Paul Fort », chanté pas Brassens…

Photo : sur une route de Hongrie © Samuel Blanc

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