Ma carte de l’été ? Une alternance de bonheur et d’affliction… Bonheur ! Ces moments merveilleux de convivialité, de rencontres, d’imprévus généralement en bordure de carte, à la frange. Car, -et vous l’avez remarqué !- à chaque fois que vous cherchez un itinéraire, un sentier de randonnée, un sommet convoité, il n’est jamais au milieu de la carte, mais pile poil sur le pli, ou à son bord et même à son coin. Comme un fait exprès ! A prendre comme une invite à se donner un peu de mal, à chercher plus loin….Moment d’affliction ! En exergue au beau milieu de la carte, les faits divers les plus tristes et ragoûtants, délices en boucle de nombreux médias dits d’information chauffant à blanc l’opinion publique. Il faut dire aussi que la carte de l’été nous a servi son lot de massacres aveugles, de vies brisées, de fanatiques décérébrés, de victimes anéanties… Et puis, il y a quelques jours, en coin de carte de la Drôme provençale, un petit cimetière. Des grands parents, effondrés par la mort de leur fils, trouvent l’au-delà des mots pour dire à leurs petits enfants et leur belle-fille l’anéantissement de leurs vieux jours, forgés par l’invitation à se relever avec eux… Et les cigales ont continué de chanter. Voilà la carte de mon été ! D’aucuns me suggèreront de la troquer pour un GPS ! Certes ! Mais j’aime bien tâtonner un peu : interrogeant le ciel, humant le sens du vent, devinant la sente au milieu des fleurs et les sifflets des marmottes. J’évite au mieux de me faire piéger au beau milieu de la carte. Comme un coureur cycliste au cœur du peloton, je prête plutôt attention aux bordures.
Photo : vol de stariques, île Talan, Russie © Samuel Blanc
Respect aux grands-parents que tu cites. Heureux que les cigales continuent de chanter quelque soit l’état de la carte. Quant au GPS…
Cela dit, heureux de te retrouver.
Et que les étoiles de Proveyzieux continuent à t’inspirer.
Tes billets me font du bien.
Salut !