Connecté. Oui, mais !

0
Connecté. Oui, mais !

Dois-je me déconnecter ?  Dans un environnement sociétal où tout m’invite, voire me pousse à me connecter- les informations sont en direct depuis l’autre bout du monde, je peux vérifier l’exactitude de ma réponse d’un petit clic-, il peut paraitre pour le moins incongru que je me pose cette question.
Il est vrai qu’il y a du plaisir et de la commodité à demeurer connecté, entretenir le lien au plus direct avec la famille et les amis parfois éloignés, progresser dans la connaissance, et découvrir de nouvelles perspectives…
Il n’empêche que je mesure le bonheur de prendre la liberté, souvent courageuse et à contre-courant, de me déconnecter de temps en temps.
Si j’étais médecin à l’insu de mon plein gré comme le dirait Molière, je prescrirais volontiers en lieu et place des tranquillisants ordinaires, une journée par semaine de déconnexion totale, remboursée par le Sécurité Sociale et bonifiée par les effets secondaires engendrés !
Se déconnecter un temps, des moyens techniques de mon ordinateur, des capacités utiles de mon téléphone portable…n’est certes pas la garantie de me connecter pour autant à l’essentiel, mais en est forcément l’un des chemins.
D’ailleurs, les gens les plus connectés ne sont-ils pas ceux qui se mettent en veille de temps en temps, en mode silence et sobriété, se laissent surprendre par l’empathie, l’humour, le sourire, la méditation ?  Connectés à leur vie intérieure, à la vibration de l’univers, à la part d’au-delà qui est en eux, et qu’ils peuvent même nommer.
Allez ! Je rends l’antenne à mon complice Nicolas ! Histoire de me déconnecter pour mieux vous retrouver la semaine prochaine !… Et puis quoi ! C’est le printemps …

Photo : craquant ce wombat commun en Tasmanie © Samuel Blanc

Poster un commentaire