Herboriste

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Herboriste

Il resterait quinze herboristeries aujourd’hui et vingt-trois mille pharmacies. J’ai du mal à accepter de les voir disparaître les unes après les autres. L’herboriste a vu son diplôme supprimé en 1941… en France. Seul pays de l’Union Européenne à ne toujours pas admettre la spécificité du métier d’herboriste !
Les pharmaciens eux-mêmes dont la compétence n’est pas mise en cause ici ne cachent pas qu’ils ne sont pas toujours suffisamment formés durant leurs études à l’utilisation des plantes médicinales. Il arrive heureusement que les pharmacies s’entendent très bien avec les herboristeries alentour et leur envoient parfois des clients ne trouvant pas les plantes chez eux. S’il y a guéguerre, elle s’initie comme d’habitude au niveau de l’Ordre de la profession veillant à la chasse gardée du monopole. Sur le terrain, la preuve est faite que tout le monde peut travailler de concert pour la bonne santé de la population, sans accuser l’autre de charlatant.
Il n’en reste pas moins que les herboristes, écartés comme autant de « gaulois réfractaires ou derniers mohicans » doivent utiliser des termes spécifiques pour préciser les vertus thérapeutiques des plantes. Qu’ils aillent dire que le fenouil aide à la digestion, que le thym est antiseptique et le romarin soulage le foie, et ils iront peut-être répondre de l’accusation d’exercice illégal de la médecine…
Certes, on ne peut pas faire n’importe quoi dans l’utilisation des plantes : nos anciens, tout comme les animaux d’ailleurs le savent bien. Les herboristes aussi sont formés ! Ils n’ont aucune envie d’envoyer des gens à l’hôpital comme c’est parfois le cas pour certains médicaments maintenus sur le marché.
En voie de disparition l’herboristerie qui sent si bon, près de chez moi ! D’ailleurs on ne parle plus d’herboriste, mais d’herbaliste…La belle affaire !

Photo : archipel de la mer de Barents en Arctique russe © Samuel Blanc

  1. Heureusement ! On a encore quelques grands-mères (ou grands-pères) à la campagne qui ont quelques délicieuses connaissances, et on n’en est pas mort! Sans oublier les grands de la gastronomie qui font redécouvrir les vertus de la nature… « Ce n’est pas tout foutu », comme disait ma grand-mère !!!

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