Je ne me suis pas aperçu qu’elle avait choisi mon avant-bras. Il faut dire que c’est plutôt délicat comme bestiole, autrement que la guêpe ou le moustique. La voilà qui joue de l’éventail avec ses élytres rouge tachetés de points noirs au-dessus de ses ailes au noir transparent. Une coccinelle.
L’amie des jardiniers, appelée la « bête du bon Dieu ». J’ai découvert que ce surnom date d’une légende du X° siècle…
Au Moyen-âge, un homme est accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Condamné à mort pour meurtre, il clame son innocence, et doit son salut à la présence du petit insecte.
En effet, le jour de son exécution publique, le condamné doit être décapité. Mais une coccinelle se pose sur son cou.
Aussi, le bourreau enlève la coccinelle très délicatement et s’apprête à ajuster une seconde fois sa hache tranchante. Quelle n’est pas sa surprise de constater que la coccinelle est de retour sur le cou du pauvre jeune homme !
Le bourreau insiste, mais la coccinelle est obstinée, au point que le roi d’alors (Robert le Pieux) intervient, considérant que l’événement est un miracle et que la coccinelle accomplit là une mission divine. Le roi Robert II décide de gracier l’homme. Quelques jours plus tard, le vrai meurtrier est retrouvé. Les spectateurs persuadés que le Tout-Puissant venait d’envoyer la coccinelle pour sauver cet innocent, lui donnent le nom de « Bête à bon Dieu ».
Elle n’est pas belle la vie ?
D’abord, il semble exister des bourreaux délicats !… Mais surtout, ne me dites pas que vous n’avez pas eu, vous aussi, alors que les choses s’annonçaient mal, la visite inopinée d’une coccinelle, au bon moment et au bon endroit !
Photo : guit-guit saï au Costa-Rica © Samuel Blanc
Effectivement Pierre pas plus tard que mercredi sur mon balcon une minuscule coccinelle
par contre je ne peux dire que c’était le bon endroit et le bon moment car je passais l’aspirateur!…heureusement pour elle j’ai une bonne vue.
Mardi je n’ai pas eu ton petit billet sur ma messagerie.