Nous avons passé en famille ce week-end de Pentecôte. Nous commencions à nous chamailler gentiment avec « la pente et la côte » qui donneraient à ce mot tout son ascendant. Mon père est venu mettre de l’ordre dans nos élucubrations sémantiques. Et de nous expliquer que Pentecôte vient du grec ancien « cinquantième » et se prononce en grec moderne « penticosti ».
Pas peu fier de son succès, il en a profité pour nous faire remarquer que si Pâques a eu lieu cette année en plein confinement, il a bien fallu les 50 jours, pour que la Pentecôte nous serve ses envies de courant d’air. Exit donc la restriction des 100 km, l’ouverture des terrasses de café… Et de poursuivre : c’est la fête du Souffle, celui d’un Esprit nouveau qui permettrait aux gens de se comprendre mieux, même s’ils ne parlent pas la même langue et ne partagent pas les mêmes idées… Et là, il y a du boulot !
Moi, ça m’est passé un peu au-dessus, mais les frangines ont eu l’air de « capter » comme elles disent, même quand il n’y a pas de réseau.
Ma mère s’est trouvée plus embarrassée, faut dire qu’elle venait de faire une nuit à l’hosto où la pression semble retomber un peu. Elle nous a simplement fait remarquer que religieuse pour beaucoup, cette fête est aussi jour férié pour tous.
Demain, je fais mon retour au collège, les frangines m’ont fait passer le test. Entendez, le test du port de masque. J’ai eu droit à tous les commentaires : « avec ton masque sur le nez, le prof va t’avoir à l’œil ! ». A quoi l’une d’elles a cru bon d’ajouter : « ne mets pas ton masque sur les yeux, tu marcherais…à vue de nez » . Parait qu’il fallait rire. A mardi prochain.
Photo : gorfou de Schlegel à l’île Macquarie © Samuel Blanc