Même pas peur ! L’été

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Même pas peur ! L’été

Saluons l’été qui vient. Il va laisser derrière lui un printemps 2020 inédit.
… Bilan sera peut-être tiré des choix effectués par nos dirigeants. Restons vigilants car il nous revient, à nous aussi, de ne pas oublier les leçons acquises au cours de ce printemps, difficile pour beaucoup et dévastateur pour certains.
… Des familles, des couples, des jeunes, des personnes âgées, des travailleurs, des retraités, des enfants ont pris de plein fouet cette crise. Et malgré les mesures immédiates d’accompagnement bienvenues, on a faim dans notre pays, plus rien à espérer parfois, pire encore, plus rien à perdre.
… Nous avons été capables d’inventivité, de partage, de solidarité. Les structures d’accueil, d’hébergement, de distribution de denrées alimentaires, d’accompagnement scolaire, de dialogue, de soins, sont débordées et ont plus que jamais besoin de nous.
… Profitons-en pour alléger le mille-feuille administratif national paralysant nos hôpitaux, réduisant les moyens, démotivant les personnels et les soignants.
… Donnons de l’air à nos structures de production locale, de la marge à nos militants et élus de terrain. Ils sont les mieux placés pour gérer au plus près le quotidien.
… Continuons à laisser la nature souffler. Son silence, ses ciels, ses animaux, ses fleurs, et ses jardiniers-maraîchers nous ont surpris et, pour le moins, sauvés.
… Valorisons les métiers qui nous ont donné de l’air, aussi indispensables que mal considérés et rémunérés : soignants, éboueurs, caissières, camionneurs, agriculteurs, enseignants, artisans, intermittents du spectacle, accompagnateurs et auxiliaires de vie.
… Reconnaissons d’utilité publique nos personnes âgées qu’on a même pensé un temps sacrifier. Elles sont au créneau partout dans les familles, les associations, les quartiers, les conseils municipaux.
… Bonjour l’été qui nous ouvre un chemin.
Comme l’ont chanté I Muvrini il y a deux mois déjà : «…Entre les tout-est-foutu et les tout-ira-bien, il y a une route, il y a un chemin… Il y a un salut, il y aura un demain… ».

Photo : sur l’île Macquarie. Une plage des mers australes. Un éléphant de mer à ses deux potes manchots royaux : « Alors les bestioles ! Je vous amène l’été, et vous me dites encore ‘même pas peur' »  © Samuel Blanc

  1. « Bonne année 2020! », s’était-on dit au 1er janvier, pour le meilleur bien sûr et loin de penser à de tels événements, surtout sanitaires puisque nous (les grands du monde et de l’économie) pensons être parés à tout. On n’a jamais l’humilité de voir, et surtout dire nos insuffisances, nos faiblesses. Et pourtant on a découvert qu’on avait des « experts » partout…Beaucoup trop! Il faut donc des crises pour révéler tout ça.
    Et après? Le bilan sera-t-il tiré? Lequel? Certes on verra bien quelques mesures mais ce sera toujours insuffisant puisque c’est comme ça qu’on réagit tout le temps et que la pente à remonter va être raide. Parlons plutôt de la responsabilité individuelle que chacun porte devant ces événements et leurs conséquences, sans s’en remettre toujours à quelque autorité, que nous contestons souvent par ailleurs. L’après-confinement ne nous démontre pas, hélas, que nous sommes capables de respecter les règles de bonne conduite. Là il n’y a pas d’excuse, et pourtant c’est tout simple!

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