Modeste

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Modeste

Il a suffi qu’un vieil album de Tintin me tombe entre les mains pour que, ce matin, je vous la joue Modeste.  Peut-être avez-vous savouré les planches de Modeste et Pompon ? Oui, je sais, ce n’est pas d’hier ! Nul besoin de me le rappeler avec la galanterie dont se drape la Galanthus nivalis, cette fleur bêcheuse alias perce-neige, lorsqu’elle fait remonter les premières annonces du printemps…
Oui, -le pote à Pompon-, ce Modeste, enjoué, est le seul type que j’ai rencontré, porteur de ce sympathique prénom !

Il est vrai que, par les temps qui courent, les modestes sont rares. Les revenus modestes l’étant un peu moins … Mais les gens modestes sont toujours agréables à fréquenter. Jules Renard l’a bien vu qui rappelle que « la fausse modestie, c’est mieux que pas de modestie du tout ».
Bien que la modestie soit une vertu particulièrement rare en politique, en affaires ou sur les plateaux de télévision, voire en apprentissage scolaire, bien que Jean-Paul Sartre ait pu l’accuser d’être « la vertu des tièdes »…, je reste convaincu que la modestie apaise les relations, relativise les choses, permettant de ne pas se prendre au sérieux. Antidote d’utilité publique à la morosité ambiante, à la course au toujours plus, au moi-je péremptoire.
Modeste. A défaut de l’être par le prénom, souhaitons-nous de le rester par prédilection, et, s’il le fallait… par prétention. Comme le dit un auteur inconnu, et donc modeste :
« La modestie est l’art de laisser aux autres le plaisir de découvrir par eux-mêmes la merveilleuse personne que je suis».
En toute modestie, bien sûr !

Photo : ours polaire, Spitzberg © Samuel Blanc

  1. Le modeste a le propos modéré, fait plutôt le choix du prix modique, ne suit pas forcément la mode mais sait rester moderne, conjugue aux divers modes pour rester fidèle à lui-même, modélise avec sagesse, se met en mode majeur quand il compose, et… moderato!

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