Tartinée

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Tartinée

Tartiné

Elle vient de m’échapper des doigts, pour s’étaler lamentablement sur le carrelage, côté beurré, bien évidement ! Ma tartine a chu, comme chute.
Examinons précisément une tartine sur le point de choir. Choir, est le verbe qui tombe bien. Au moment où elle choit, notre tartine choisira-t-elle de choir du bon côté ? Que nenni ! Elle choisit le côté beurré presque à tous les coups… Ainsi choit-elle, la tartine !

Des études sérieuses on montré que les probabilités pour une tartine de choir du côté beurré sont plus élevées, si l’on est assis. La manger debout en augmentant la hauteur de chute, diminue le risque qu’elle s’aplatisse au sol, côté beurré. D’autres ont découvert qu’au vu de la densité plus importante du beurre par rapport au pain, la tartine en chutant déplace son centre de gravité côté face beurrée.
Ne serions-nous pas sous le coup de la loi de Murphy qui peut se résumer ainsi : « tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera mal et au pire moment » ? D’aucuns plus prosaïquement appellent cette loi -excusez l’expression – la loi de l’emmerdement maximum.

Alors pour notre tartine, je préconiserai trois solutions :
Soit ne plus beurrer sa tartine ; sauf que remplacer le beurre par la confiture ne réglera pas la question.
Soit contourner le dilemme, en beurrant sa tartine des deux côtés ; mais bonjour le cholestérol.
Soit encore, se draper dans sa dignité en attendant que la chance opère, et fasse tomber la tartine côté non beurré.
C’est ma position préférée : prendre les choses du bon côté et, surtout, ne pas perdre la face pour une tartine !

 

Photo : fulmar boréal aux îles Kouriles, Russie © Samuel Blanc

  1. Soit déjeuner debout, il jouait bien du piano debout !! J’aime bien de le nom de cet oiseau « fulmar » merci à vous deux père et fils.

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