Moule à tarte

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Moule à tarte

Spécialiste par trop méconnu de la tarte aux pommes, je me suis -bonne poire- rendu à la quincaillerie acheter un moule à tarte. Sauf que de nos jours on se prend plus facilement une tarte qu’une quincaillerie ! Je sens à ce micro comme des sourires en coing, lointain cousin de la pomme. Non mais ! J’ai pu rater un billet, je vous le concède, mais jamais une tarte aux pommes !
A la quincaillerie, le vendeur, un peu tarte, quasiment tatin, m’affiche à l’écran d’un clic le moule en silicone, en porcelaine, en verre, en acier, en anti adhésif. Puis d’un clac me le fait circulaire, allongé, rectangulaire, carré, à fond amovible, à bord extensible. En option, plusieurs teintes disponibles avec toit ouvrant, poignées et rétros rétractables, cylindrée respectable pour éviter tout débordement… Bref ! Je n’y comprends rien sauf à réaliser tout à coup qu’il est en train, sur son Smartphone d’une main, de vendre sa voiture, et sur son i Phone dans l’autre, de m’étaler sa gamme de moules à gaufres !
Visiblement, le vendeur me prend pour une tarte : il ne fait plus le seul modèle sur lequel je jetais mon dévolu : un moule au bon carénage, d’une cylindrée de 28 cm de diamètre pour huit personnes en ligne et double arbre à cames en tête pour la distribution.
A ce jour, je n’ai toujours pas trouvé le moule ad hoc, du nom de ce capitaine, bougre d’ectoplasme de moule à gaufre ! Tant il est vrai -comme dit l’autre- que plus on essaie de rentrer dans le moule, plus on ressemble à une tarte !

Photo : iceberg au Groenland © Samuel Blanc

  1. Si nécessaire, je peux fournir l’adresse d’un bon quincailler -ils sont rares- qui doit avoir la « bonne cylindrée » pour la tarte de compétition du spécialiste.
    Ceci dit, on nous prend souvent pour des… et la considération client n’est pas souvent la préoccupation première, sauf quand on commence à ouvrir le tiroir caisse! Et avec ça, on se plaint que le commerce va mal

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